L' onto-théo-logie selon Heidegger et eimmanence moderne au regard de la métaphysique thomiste

Resume: On sait que Heidegger a mis, non sans quelque solennité, le théme de la fin de la métaphysique au centre de sa pensée. Selon lui, le destin de la métaphysique en Occident est lié á celui de Dieu au point que la «mort de Dieu» apparait comme un aboutissement inéluctable dés lors que l'...

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Autor principal: Flocaut, Yves
Formato: Artículo
Lenguaje:Español
Publicado: Pontificia Universidad Católica Argentina. Facultad de Filosofía y Letras 2021
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Acceso en línea:https://repositorio.uca.edu.ar/handle/123456789/12935
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Sumario:Resume: On sait que Heidegger a mis, non sans quelque solennité, le théme de la fin de la métaphysique au centre de sa pensée. Selon lui, le destin de la métaphysique en Occident est lié á celui de Dieu au point que la «mort de Dieu» apparait comme un aboutissement inéluctable dés lors que l'on croit pouvoir discourir «du plus étant de tout étant sans jamais s'aviser de penser l'étre méme». Et telle est bien pour Heidegger la constitution essentielle de la métaphysique, puisqu'elle «repose sur l'unité de l'étant comme tel, considéré á la fois dans ce qu'il a d'universel et dans ce qu'il a de supréme». A partir du moment oú elle se congoit comme ontologie ou ontosophie, á savoir science de l'étant en son entier, elle ne peut qu'are indissociablement discours sur Dieu ou théologie, puisque «Dieu entre dans la philosophie» comme l'Etant premier. Mais dés lors que l'homme se dresse «dans l'égoité de l'ego cogito», c'est «l'Entier de l'étant comme tel» qui devient objet, en sorte que «l'étant est englouti, comme objectif, en l'immanence de la subjectivité». La métaphysique, pourra en conclure le penseur de Messkirch, est donc bien, en son essence, nihiliste. D'elleméme, oublieuse de l'étre, elle va á la mort de celui qu'elle congoit d'abord comme le supréme Etant. Ausi, en proclamant que Dieu est mort, c'est-á-dire qu'il a été tué, Nietzsche ne fait-il pas autre chose que prononcer «la parole qui, tacitement, est dite depuis toujours dans l'Histoire de l'Occident déterminée par la Métaphysique»5. Celle-ci, dans sa constitution onto-théo-logique, est vouée á l'athéisme et au nihilisme. Dépasser le nihilisme, c'est par conséquent dépasser la métaphysique oublieuse de l'étre, une fois que l'on a pris conscience qu'elle est «entrée dans son tré-passement »6 et «qu'elle a fait le tour des possibilités qui lui étaient assignées».